A Reims, des responsables religieux appellent au respect mutuel

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Des responsables des cultes chrétien, juif et musulman ont appelé lundi "à se respecter mutuellement" dans une déclaration commune lue devant la cathédrale de Reims, au lendemain d'élections législatives qui ont porté à l'Assemblée un nombre inédit de députés d'extrême droite.

La déclaration est cosignée par le président de la Conférence des évêques de France (CEF) et archevêque de Reims, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, et des responsables des cultes protestant, juif et musulman de la Marne.

"Nous demandons à tous les fidèles d'apprendre à se connaître et à se respecter mutuellement", ont invité Valérie Maison, présidente de l'association culturelle israélite de Reims, le pasteur Pascal Geofroy et Alain Blin-Nouveau, pour l'Eglise protestante unie de Reims-Epernay, Ahmed El Mcherfi, vice-président de la Grande Mosquée de Reims, Mgr de Moulins-Beaufort, et Mgr Etienne Vetö, évêque auxiliaire du diocèse de Reims.

"Nous voulons œuvrer à l'amitié de tous avec tous dans notre société française et dans le monde", ont-ils poursuivi.

Cette déclaration commune résulte de rencontres mensuelles entre les responsables des cultes organisées à Reims après l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre et la guerre qui s'en est suivie à Gaza.

Le texte a été lu à l'issue de la cérémonie religieuse commémorant la messe de réconciliation entre la France et l'Allemagne, le 8 juillet 1962 dans cette même cathédrale de Reims, en présence du président de la République française Charles de Gaulle et du chancelier allemand Konrad Adenauer.

"Nous voulons redire ensemble que la réconciliation entre la France et l'Allemagne montre à tous que des frères ennemis peuvent devenir des amis fidèles", ont aussi souligné ces responsables religieux, au pied de la cathédrale de Reims, où une dalle rappelle la rencontre entre dirigeants français et allemands, préalable à un traité d'amitié signé moins de vingt ans après la deuxième guerre mondiale.

"Cette année, compte tenu du contexte international et national, la concorde de toutes les forces spirituelles pour la paix et +l'amitié sociale+ est particulièrement nécessaire", avait expliqué la semaine dernière le diocèse de Reims. 

La Rédaction (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock / ilolab

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